Un remake fidèle mais pas révolutionnaire
Le remake de Dragon Quest 1 & 2, sorti fin octobre, s’inscrit dans la continuité directe du remake du troisième jeu Dragon Quest III HD-2D Remake : un classique trop sage et trop cher 🎮. Ayant apprécié ce dernier malgré mes critiques, je voulais suivre les péripéties de la famille du héros. Objectif atteint : l’aventure reste agréable, même si elle n’a rien de surprenant.
Techniquement, on reste sur le même moteur, les mêmes fondations et à peu près le même contenu, avec seulement quelques améliorations discrètes de qualité de vie. Rien qui saute aux yeux. Il faut vraiment le voir comme deux chapitres complémentaires du remake du 3, presque comme des extensions faites dans la même veine.
Un prix difficile à avaler
C’est cohérent avec la ligne éditoriale annoncée : fidélité, simplicité, respect du matériau d’origine. Le problème, c’est le prix. À mes yeux, ça ne vaut pas entièrement ce qu’ils demandent, surtout quand on sait que le remake du 7 sortira début 2026 avec une refonte 3D complète… et un prix 10 $ plus bas.
Je ne regrette pas mon achat, mais la facture reste salée.
Un JRPG qui assume ses racines : tu es seul
Le premier Dragon Quest fait partie des ancêtres du JRPG au tour par tour. Le remake choisit d’assumer cette antiquité : l’aventure est entièrement solo. Tu croises des héros, des guerriers, la princesse… mais personne ne t’accompagne. C’est toi, tes sorts et ton bâton, du début à la fin.
Ce choix change radicalement la dynamique. On n’a plus le fameux trio tank/heal/DPS. Tu es les trois à la fois. Il faut utiliser intelligemment les compétences permettant d’agir deux fois, gérer les sorts utilitaires, exploiter la magie et même endormir certains ennemis, surtout à partir du milieu de l’aventure où la difficulté grimpe.
L’exploration obligatoire et les parchemins
Autre élément qui donne un certain charme : beaucoup de sorts ne s’apprennent pas en montant de niveau, mais via des parchemins trouvés en explorant. Ils ne sont pas en vente. Certains sont optionnels, mais d’autres deviennent indispensables, notamment le dernier sort de soin, vital dans le dernier donjon.
Impossible de « rusher » ce jeu : il faut fouiller, revenir dans les anciens lieux, ouvrir tous les coffres et lire attentivement les dialogues. Le jeu est à l’ancienne : les PNJ donnent les indications et les objets clés. Ça fait parfois effet « liste d’épicerie » pour sauver le monde, mais ça fait partie du charme rétro.
Comparaison avec le remake du 3
À titre personnel, j’ai préféré le remake du 3. Le monde y est plus vaste, on y navigue en bateau, on vole, on a beaucoup plus de variété. Dragon Quest 1 & 2 restent des remakes de jeux fondateurs, donc forcément plus simples, plus courts, plus limités. On ne peut pas leur demander ce qu’ils ne sont pas.
Malgré ça, l’expérience reste maîtrisée, agréable et respectueuse de l’histoire du JRPG.
Performance sur Steam Deck
Le jeu roule très bien sur Steam Deck. Il tourne en 60 fps sans aucun besoin d’upscaling ou de bidouillage particulier. Pas besoin non plus de limiter le TDP : ça fonctionne de façon fluide et stable dès le départ.
Le seul bémol, c’est la taille des caractères, un peu trop petite pour l’écran du Deck. Rien d’injouable, mais il faut plisser les yeux de temps en temps, surtout dans les menus et les dialogues.
Points forts
– Fidèle à l’esprit des premiers Dragon Quest
– Une aventure solo particulière qui oblige à repenser sa stratégie
– Exploration importante et bien intégrée
– Quelques bonnes améliorations de qualité de vie
– Durée de vie raisonnable, sans longueur
Points faibles
– Très peu d’innovations par rapport au remake du 3
– Prix trop élevé pour le contenu proposé
– Système d’information via dialogues parfois trop rétro
– Parchemins essentiels faciles à manquer sans exploration minutieuse
– Monde très limité comparé aux épisodes suivants
Conclusion – Note : 15/20
Ce remake de Dragon Quest 1 & 2 est un hommage honnête et solide aux origines du JRPG. Il est fidèle, plaisant et assume totalement ses racines, mais il manque d’audace et souffre d’un prix difficile à justifier. Pour les amateurs de rétro et les curieux de l’histoire du genre, c’est une belle expérience. Pour les autres, l’intérêt dépendra surtout de leur tolérance à la vieille école.
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