L'enshitification : une dégradation numérique généralisée
"Enshitification", un mot courant en ligne, a récemment fait son entrée dans le dictionnaire. Ce terme désigne le processus de dégradation de la qualité des services numériques et reflète bien une réalité qui touche autant les réseaux sociaux que les plateformes en ligne.
En discutant avec un ami cette semaine, nous avons réalisé à quel point nos expériences sur les réseaux sociaux se sont dégradées. Les algorithmes proposent du contenu peu pertinent, souvent généré par des bots ou des IA, tandis que des publications répétitives ou superficielles saturent nos fils d’actualité.
Cette dégradation ne s’arrête pas aux réseaux sociaux. Sur Amazon, les faux produits pullulent, et Google devient un labyrinthe de résultats optimisés pour le SEO, au détriment de la pertinence.
Comment en sommes-nous arrivés là ?
- Manque de modération : Modérer efficacement est coûteux, car cela exige des humains et des outils sophistiqués. Beaucoup de plateformes réagissent aux crises au lieu d'investir dans une politique cohérente.
- Sur-optimisation du SEO : Le web est dominé par quelques grands acteurs, poussant les autres à sur-utiliser le SEO pour exister. Cette stratégie transforme l’expérience en une course au clic, souvent au détriment du contenu authentique.
- Nos habitudes de consommation : Nous sommes devenus moins méfiants, plus impatients et enclins à croire ce qui nous conforte. La vérification des sources, essentielle à l’ère d’Internet, est délaissée au profit de la facilité.
La solution est entre nos mains
Si les plateformes ont leur part de responsabilité, notre comportement joue un rôle central. En tant qu’utilisateurs, nous devons revoir nos habitudes : privilégier la qualité au lieu de céder à l’immédiateté, vérifier nos sources et diversifier nos pratiques numériques. Comme me le disaient mes parents : la meilleure voie est parfois la plus compliquée.