Blogue de JD Genest!

Cyberpunk 2077 : un phénix dans Night City

2025-08-07 /  933 mots /  5 min de lecture
jeu
image non présent

Rejouer après la tempête

Une amie m’a déjà dit qu’elle aurait aimé pouvoir redécouvrir The Witcher 3 comme la première fois, tant ce jeu l’avait marquée. Moi, ce serait Cyberpunk 2077. Je l’ai acheté trois ans après sa sortie, après le patch 2.0 et l’extension Phantom Liberty, et je n’ai pas regretté une seule seconde d’avoir attendu. De toute façon, à sa sortie, j’aurais été incapable d’y jouer correctement — surtout sur ma Steam Deck. Le jeu était un vrai naufrage technique.


Une sortie catastrophique digne d’un manuel de gestion de crise

Cyberpunk 2077, à son lancement, c’était le condensé parfait de la culture toxique du développement AAA : promesses non tenues, monde ouvert survendu, délais intenables, gestion de crise minable, et au final... un produit à peine fini. Ubisoft n’était plus seul dans le palmarès du bullshit marketing, CD Projekt Red venait de faire une entrée fracassante dans le club. C’était digne des plus grandes chutes du jeu vidéo moderne, un fiasco à grande échelle.

Mais parfois, un fruit trop mûr devient bon à condition d’attendre un peu. Et c’est exactement ce qu’il fallait faire avec Cyberpunk.


La renaissance sur Steam Deck

J’y ai joué sur ma Steam Deck. Oui, la console de Valve, pas réputée pour être une bête de puissance. Et pourtant, après quelques réglages, j’ai réussi à faire tourner le jeu à 40 FPS stables. C’est déjà un exploit. Ça montre bien à quel point les optimisations et les correctifs ont porté fruit. Ce jeu-là n’est plus celui qui s’est planté à sa sortie : c’est devenu un véritable titre de référence.


Des personnages marquants, une narration digne du cinéma

Ce qui m’a le plus marqué ? Le scénario, les personnages. C’est rare que je m’attache autant à un jeu. Mais là, entre Viktor, Panam, Johnny, j’étais complètement investi. Johnny Silverhand — joué par Keanu Reeves — ce n’est pas un rôle gadget. C’est l’une de ses meilleures performances récentes, pleine de nuances, intime, humaine. Rien à voir avec les doublages génériques qu’on trouve ailleurs.


Même les quêtes secondaires ont du poids. Et ça, c’est rare. Ce n’est pas comme dans certains jeux modernes où tout est mis dans l’histoire principale et le reste est bâclé. Kingdom Come: Deliverance 2, je te regarde.


Night City, un univers qui respire

Autre point fort : l’univers. Night City est immense, mais surtout crédible. Comme dirait Jackie, cette ville offre toutes les possibilités — mais pas dans le sens "fais n’importe quoi comme dans GTA". Non. Cyberpunk, c’est pas juste "GTA version Blade Runner". C’est un monde post-apocalyptique avec ses codes, ses douleurs, ses contradictions.


Et justement, la ville est bien dosée. Trop de liberté aurait noyé le joueur. Ici, c’est un juste milieu. Tu ressens vraiment la pression de ce monde, tu la vis.


Des missions secondaires utiles, vivantes et bien rythmées

Les missions secondaires, c’est la cerise sur le sundae. Ni trop longues, ni trop courtes. Parfaites pour une virée rapide dans la ville. Certaines racontent de vraies histoires et renforcent ton lien avec l’univers. Les missions de Fixer te font gagner en réputation et te poussent à explorer. Les événements aléatoires ? Un peu plus oubliables, mais ça passe.


Les défauts : faut pas se leurrer non plus

Tout n’est pas parfait. Même avec tous les patchs :

  1. Le moteur graphique montre ses limites. Certains bugs persistent, même si ça n’a rien à voir avec l’état initial.
  2. La conduite des véhicules est franchement pas agréable. On sent que ce n’est pas un jeu de course.


Mais à ce stade, ce sont des détails.


Verdict final

Je pourrais en dire encore plus, mais mon cerveau chauffe plus vite que ma Steam Deck. Alors je vais faire simple : essaye ce jeu. Sérieusement. Aujourd’hui, Cyberpunk 2077 mérite qu’on lui redonne sa chance. Il n’est plus le jeu cassé de 2020. C’est un RPG fort, narrativement brillant, avec un univers qui mérite d’être exploré à fond.


Note : 17/20


TL;DR – En résumé

✅ Jouable enfin, même sur Steam Deck

✅ Scénario immersif, personnages marquants

✅ Quêtes secondaires bien écrites et utiles

✅ Univers dense, cohérent, crédible

❌ Encore quelques bugs et limitations techniques

❌ Conduite de véhicules peu agréable

Section commentaires

Pas de commentaire

Autres articles dans les mêmes sujets

image non présent

Dragon Quest III HD-2D Remake : un classique trop sage et trop cher 🎮

Fanboy attitude et premiers ressentis L’année dernière, en bon fanboy de JRPG (et surtout de Dragon Quest), j’ai chopé Dragon Quest III sur ma Steam Deck. Oui, j’adore cette console,...
image non présent

Octopath Traveler II : un pas de géant, mais encore un monde à unir

Après avoir terminé Octopath Traveler II, je peux dire que je ressors satisfait, mais avec quelques réserves lucides. J’avais été frustré par la version Switch, trop souvent laggy, alors je...
­